Trigger warning : Cet article aborde un sujet crucial, la souffrance. Il peut être inconfortable de lire à la fois en tant que patient ou en tant que professionel de "santé". Si la lecture de cet article provoque suscite chez toi une vive réaction ou retenue, il est possible que tu sois attaché à une façon de penser qui pourrait te nuire. Je t'invite donc à prendre du recul et à considérer une approche différente.
Pour rappel, l'intention d'AHP est d'explorer une vision de la santé dans le respect pour des vérités individuelles avec franchise, compassion et amour. En mettant en lumière les constats présentés dans cet article, je ne vise personne en particulier. Nous avons tous été influencés à un moment ou à un autre par le système de santé. Pour certains ce système a pu aider, mais pour beaucoup autres, il a causé douleurs et souffrances qui n'étaient pas nécessaires.
Voyons ensemble comment le système de santé est au centre d'un des plus grand scandales du XXI siècle surtout en matière de guérison et de douleur.
Quelque chose ne tourne pas rond ?
Dans l'histoire, on a souvent cru que les grandes entreprises, les gouvernements et même les lois, surtout dans un système basé sur la solidarité comme en France, avaient pour objectif de promouvoir et de protéger notre santé. Cependant, lorsqu'on examine l'industrie agroalimentaire et les celle des médicaments, il est évident que ces acteurs sont plus préoccupés par leur capacité à générer des profits que par leur impact sur notre bien-être.
Imagines que tu amènes ta voiture chez le concessionaire par ce que tu entends un bruit étrange depuis quelques jours. Tu appelles le garage et tu es rassuré de savoir quelqu'un va t'aider : ils promettent de faire un contrôle complet et de résoudre le problème. Quand tu récupère la voiture, elle a été réalignée. Bien que tu payes une facture élevée tu es soulagé. Seulement, sur le chemin du retour tu recommences à entendre le bruit. Tu décides finalement t'arrêter et réalise alors qu'il y a un petit cailloux coincé dans un des pneus sur la bande de roulement. Tu enlèves le cailloux et le bruit disparait enfin. Tu réalises que tu n'a jamais eu besoin d'un re-alignement : tu avais besoin de quelqu'un pour voir la racine du problème.
Effrayant non? Cette image l'est d'autant plus quand on réalise qu'elle concerne notre système de soin.
Cet article explore les lacunes du système de santé en différentes parties :
1. Qu'est ce c'est que cette odeur ?
Dans la société mais aussi et surtout parmi les professionnels "de santé" sensés orienter les patients en souffrance, il y a comme une vielle odeur de merde qui serait restée collée sous la chaussure mais dont personne n'arrive à identifier la source.
Des urgences aux médecins du sport, des chirurgiens aux kinésithérapeutes, ou autres thérapeutes, il est commun de rencontrer des professionnels "de santé" qui semblent compétent mais qui sont en fait complètement à coté de la plaque. Ils est fréquent qu'ils recommandent, examens, explorations, interventions chirurgicales ou fassent des recommendations inappropriées à leurs patient qui n'agissent pas sur la source de leur souffrance. Pourquoi? Sans doute pour combler un manque de compréhension de la personne dans son ensemble.
Ce constat d'incompétence se retrouve dans toutes les sphères, il n'est pas isolé aux soins libéraux en campagne : des structures régionales et nationales de performance sportive en passant par les centres antidouleurs jusqu'aux plus grands "spécialistes". Même si tu consultes un chirurgien spécialiste qui opère les stars ou un professionel de "santé" renommé, s'ils ne comprennent pas la racine du problème, tu peux te retrouver avec une intervention chirurgicale de classe mondiale dont tu n'as jamais eu besoin.
Leur capacité à performer avec précision ne compense pas leur incompétence en matière de soins aux patients et de compréhension du corps dans son ensemble.
Si tu as un doute si je que j'ai écris plus haut, je t'invite à te poser ces questions.
Connais tu quelqu'un qui :
- A subi une chirurgie exploratrice pour laquelle ils n'ont rien trouvé de spécial ?
- S'est fait recommander de se reposer ou voir carrément de s'immobiliser en raison d'une douleur qui n'a jamais semblé disparaitre?
- S'est fait opéré et se n'est pas senti mieux après, voir pire?
- A fait presque autant d'examens et tests médicaux qu'une souris de laboratoire sans trouver de réponse à sa douleur ou souffrance?
- S'est fait recommander de faire du renforcement musculaire uniquement pour qu'il continue à souffrir après des semaines de travail avec un professionel de "santé"?
- Est allé chez le médecin et en est ressorti sans réponse sur la source de sa douleur mais avec une liste de courses pour la pharmacie?
- A force de n'avoir aucune réponse s'est tourné vers des thérapies alternatives "farfelues".
Comment un tel phénomène est-ce possible ?
2. D'où est ce que ça vient ?
Les sources de ce constat sont multiples. L'enseignement du corps, de l'anatomie dans les universités se base sur des visions incomplètes dont ils n'ont pas conscience : cela crée des bugs d'interprétation qui sévissent jusque dans les parcours de soins. Voir un exemple parmi tant d'autres.
L'enseignement de l'anatomie se base sur modèle périmé et incomplet :
Les références utilisées dans les écoles, universités pour considérer le corps humain sont encore très loin d'avoir une vue complète de la réalité. . Je me souviens de la façon dont m'a été enseignée l'anatomie en école de médecine puis en kinésithérapie. J'ai entendu cette phrase entendue plusieurs fois : "les os assurent la structure, la tenue du corps, et les muscles viennent se fixer dessus pour permettre le mouvement" .
C'est comme ça que c'est présenté dans les livres , sauf que ça n'est pas la réalité: si on assemble des os entre eux, même s'ils sont solides, sans fracture, tout s'effondre. Le squelette ne tient pas tout seul.
Ce constat d'explications partielles dont on se satisfait est présent à tous niveaux et pas seulement celui de l'anatomie. Si on considère le corps et son fonctionnement comme la lumière. Le modèle actuel ne considère pas l'ensemble des couleur de l'arc en ciel ( et on ne parle même pas des autres fréquences qui existent mais qu'on ne voit pas avec notre l'oeil humain). Cela présente de gros problèmes.
Si tu prends rendez vous chez un médecin, kinésithérapeute, ostéopathe, chiropracteur, energeticien qui ne connait rien aux fascias et aux douleurs projetées, peut être que tu as frappé à la mauvaise porte.
3. Pourquoi ça pose des problèmes ?
Cette réalité déformée crée de nombreuses erreurs d’interprétation qui se traduisent par des explications bancales sur le fonctionnement du corps, un recours parfois inutile à l’imagerie médicale, des examens physiques axés sur la douleur et non sur le soulagement de la douleur, et des diagnostics qui n’apportent pas de solutions concrètes.
L'explication bancale du fonctionnement du corps et de la douleur .
Si on considérait l'anatomie différemment, on considérerait la douleur différemment. L'enseignement actuel crée de multiples situations néfastes incluant les erreurs d'interprétation au quotidien qui tendent à être normalisés et protégées par le système.
Exemple 1 :
Il est possible d'avoir de vieux os qui s'effritent, plein d'arthrose depuis plus de 20 ans et aucune douleur. Il est aussi possible d'avoir des examens médicaux considérés comme suspects (ménisque fissurés, hernie discale, arthrose etc.) sans aucune douleur.
Si tu es dans ce cas et que tu vas bien, puis qu'un jour tu as mal et que tu décides d'aller chez le professionnel de santé, une innocente partie de ton corps sera vite suspectée ou désignée comme coupable.
Des exceptions sont érigées en vérités absolues. Il est encore très fréquent que des patients ou personnels de santé croient et véhiculent les fausses idées que les douleurs autour des articulations soient forcement en relation aux ligaments, à l'âge, la croissance, à l'arthrose et que des liens de cause à effet soit faits à la hâte, avec autant d'applomb qu'un charlatan.
Exemple 2 :
On peut aussi avoir seulement 20 ans sans s'être jamais rien s'être cassé, et avoir mal partout sans aucun examen médical suspect. Il est pourtant possible d'avoir des douleurs depuis des années sans pour autant que ce soit une fatalité.
Dans ces cas la, les patients se trouvent dans une forme d'errance sans éléments de réponse à leur problème, nous verrons ça dans la partie 4.
Dans les deux cas, on est face à un problème important d'interprétation
L'utilisation souvent inutile de l'imagerie médicale .
La mécanisation de la médecine a ses avantages, mais aussi des inconvénients.
Par exemple, elle favorise l'utilisation de l'imagerie au détriment du diagnostic basé sur l'expérience clinique et le toucher. Les médecins ne sont pas toujours formés à reconnaître et à soulager cliniquement les signes de douleur chez les patients. Cette tendance est également observée chez de nombreux thérapeutes manuels et kinésithérapeutes qui préfèrent se fier aux examens d'imagerie.
L'imagerie médicale en dehors des situations d'urgence (blessures, traumatismes) ne présente pas grand intérêt. On déborde d'ailleurs d'images, d'études, de recherches et de clichés, de statistiques de toutes sortes. On va jusqu'a montrer l'activation des zones douloureuses dans le cerveau, de médiateurs neuro-chimiques... Le paradoxe de l'hyperanalyse qui devient confuse et brouillon. Alors ça fait de belles images, ça oui ! Mais qu'est-ce qu'elles permettent de comprendre la situation du patient? Pas grand chose.
Une examination physique centrée sur la création de la douleur et pas sur le soulagement .
Avant de choisir quoi faire pour résoudre un problème, il est important d'essayer différentes approches en tenant compte des sensations, du vécu, des expériences préférences du patient, pour soulager sa douleur immédiatement, sans la rendre plus intense.
Pourtant lors des examens physiques on retrouve souvent une tendance à provoquer la douleur pour s'en servir de diagnostic sans qu'elle n'offre de soulagement. C'est une erreur.
Avec l'auto massage, on identifie les zones susceptible de créer les problématiques en développant sa sensibilité au toucher. Le test re-test nous donne des résultats immédiats les chemins de soulagement de la douleur.
Des diagnostics qui n'avancent à rien et des patients mis dans des boites à protocoles .
Il est facile de comprendre que si la vision et les tests menant à un diagnostic sont incomplets ou erronés, le diagnostic lui-même sera très probablement inexact.
Les patients à symptomes similaires sont mis dans des cases. On referme les boites avec plein d'étiquettes savantes. Avoir mal au genou devient un syndrome fémoro-patellaire pour lequel il faudrait faire du renforcement sans rien avoir testé avant. Avoir mal au genou en étant agé devient le prétexte la fatalité de l'arthrose et tu deviens le premier candidat idéal pour la prothèse de genou. Ces étiquettes n'apportent pas grand chose plus qu'un nom de syndrome sophistiqué à encadrer dans son salon.
L'exemple que j'ai pris juste avec la notion de l'os, de l'arthrose s'applique partout. Peu sont ceux qui semblent comprendre ou mettre le doigt sur les douleurs projetées, leurs fondements anatomiques, et sans se concentrer uniquement sur le symptôme. Pas plus de monde n'est formé au fonctionnement des auto-massages et ses avantages et ses limites. On peut pourtant mettre en évidence avec le test-retest (voir l'article sur les techniques des automassages) différents effets sur le soulagement de la fdouleur de façon simple et évidente .
Les professionnels orientent les patients vers des chemins complètement incohérents dont ils auraient pu se préserver. Certains passent donc à coté de solutions beaucoup plus simples sans s'en rendre compte.
A l'heure actuelle, les patients dont les examens semblent s'apparenter à leurs symptômes tombent dans la boite du traitement universel qui en rassurent beaucoup et n'en soulagent que certains. Pourtant, même à symptômes identiques, on ne peut pas accompagner tout le monde de la même manière.
Les trajectoires sont rarement discutée avec le patient. A quoi cela sert-il de demander ou d'imposer au patient de faire des exercices ou bien de s'engager dans une trajectoire dont il ne voit pas d'interêt de ce qu'on lui propose? Il y a peu de chances qu'il s'y engage pleinement non? Autant avoir une écoute et une conversation honnête à ce niveau.
S'il on prend en compte toutes les variables, comment considérer même à symptomatologie identique que le traitement sera le même?
4. Comment cela crée souffrance et errance .
Des vérités partielles sont établies et certains sont laissés pour compte .
On retrouve un paquet de monde en errance.
D'un coté, on retrouve les patients dont les examens semblent s'apparenter à leurs symptômes sans relation de cause a effet établie qui tombent dans la boite du traitement universel sans résultat satisfaisant. De l'autre coté, on a ceux qui n'ont pas de blessure ou de problèmes visibles aux examens. Ils passent en dehors des radars, et sont laissés sur le carreaux avec leurs symptômes
Parmi tous ces tous ces patients la, on trouve deux groupes :
En premier, celle et ceux qui sont sans réponses aux examens médicaux qui pourraient être soulagés par des techniques simples en thérapie manuelle et qui finissent souvent opérés avec des cicatrices en plus de leur douleur initiale qui n'a pas changé.
En second, et j'insiste la dessus, il y a toutes celles et ceux qui cherchent une explication matérielle physique à une détresse psychologique sans en avoir conscience. Ce sont des personnes pour qui l'effet placebo peut marcher énormément mais pour qui la thérapie manuelle (telle qu'elle est pratiquée par certains kiné, ostéo, chiropracteur etc ) n'est pas l'outil le plus pertinent. La psychologie est donc l'outil de choix. Cependant elle est étant encore relativement acceptée dans la société.
La psychologie à elle seule elle est inadaptée si on la considère comme La solution pour les personnes du premier groupe. Et pourtant dans les centres anti-douleur hospitaliers en France, l'orientation est centrée sur l'approche sociale et psychologique, le manque de de connaissances au niveau myofascial est énorme laissant sur le carreaux beaucoup de personnes du premier groupe. Ils sortent souvent de l'hopital avec avec une longue prescription d'analgésiques pour anesthésier leurs sensations ou au mieux des techniques de respirations ou d'acceptation de la douleur, et ça quel que soit leur groupe sans personne pour les orienter factuellement.
Cela fait parfois sens d'avoir cette approche surtout quand les possibilité de réversibilité ou de guérison physique sont quasi-nulles, ou en fin de vie, certainement beaucoup moins dans les autres cas.
On pourrait d'ailleurs faire assez facilement le parallèle de cette situation au scandale des oxycodone aux États Unis. L'oxycodone étant un opioide similaire la morphine prescrit par les médecins aux patients pour leurs douloureux les rendant les usagers complètement dépendant qui a tué des milliers de personnes. Aux États-Unis les lobbys pharmaceutiques font un tel travail de manipulation d'information, qu'il est selon les témoignages d'Américains considéré normal de prendre un anti-inflammatoire comme un bonbon à la menthe.
Il est temps de changer de paire de lunettes non? il manque des couleurs dans la paire de lunettes avec laquelle on prend l'habitude de regarder de corps humain
On pourrait parler de la conscience, du corps physique et de la mort, mais ce sera pour une autre fois.
5. Qui a les solutions pour régler le problème ?
Chacun d'entre nous à les réponses pour répondre a ce problème. La première étape est d'en prendre conscience et de la partager ton expérience à d'autres personnes.
Il existes des modèles de représentation plus complets, et méconnus .
Peu sont donc ceux qui considèrent et s'intéressent à d'autres modèles plus englobants des vérités de chacun. Il existe d'autres perspectives anatomique et physiologiques pour expliquer la subtile réalité de fonctionnement du corps humain. Pourtant, l'information ne se répand pas. Au delà du fait que cette information est noyée dans les croyances véhiculées par le système, l'une des raison majeure à ce constat est surement liée au fait que ces information ne sont pas expliquées simplement avec l'utilisation d'un langage un peu trop technique et pas assez accessible à chacun.
Si ça t'interesse, il peut être très utile et formateur de regarder les travaux extraordinaires du chirurgien Français Monsieur Gimbertaud qui a montré dans voyages sous la peau, la structure architecturale complexe des fascias, de la peau et de la transmission de tensions. Je te recommande également les travaux de l'américain Tom Mayers qui a mis en évidence anatomiquement la validité des concepts de chaines musculaires (continuité anatomique entre les muscle de derrière la tête et sous le pied par exemple). Enfin si tu veux en savoir plus sur un modèle de l'anatomie plus englobant, il est interessant de te pencher sur les notions de tenségrité, les structures myofasciales et leurs fonctions. Je te parle en détail des fascias dans l'article fonctionnement des auto-massages
En conclusion .
En résumé, il est clair que notre façon habituelle de comprendre la douleur et le fonctionnement du corps humain présente des lacunes importantes. Cela a des conséquences négatives pour de nombreuses personnes, qui se retrouvent souvent coincées dans un système de santé qui ne parvient pas à répondre à leurs problématiques.
A la lecture de cet article, chacun est libre au fond de choisir s'il souhaite contribuer, consciemment ou non, à perpétuer ses travers.
Pour AHP, il est temps de réaliser que les explications traditionnelles sur la façon dont notre corps fonctionne ne suffisent plus. En nous limitant à ces perspectives, nous passons à côté de nombreuses opportunités de guérison.
Tout en restant méthodiques et factuels, nous avons tout à gagner en ouvrant nos esprits à de nouvelles façons de penser et d'agir en matière de santé. Cela signifie explorer des approches plus complètes et inclusives.
L'automassage peut présenter un intérêt décisif quand les conditions de guérison physique sont réunies. On peut dans ces conditions tester des techniques adaptées, singulières, avec une méthodologie factuelle à l'écoute du patient et s'adapter en fonction des résultats et le soulagement.
Enfin, Il est important de se souvenir que chaque personne empruntera un chemin différent vers celui de la guérison. La véritable guérison nécessite une approche qui tient compte de la diversité des expériences humaines et qui s'adapte en conséquence. En étant à l'écoute, en utilisant des techniques adaptées et en gardant un esprit ouvert, nous pouvons travailler ensemble pour créer un système de santé plus compatissant et plus efficace pour tous.